09 Nov 2016

La victoire de Trump : un violent coup de pied au politiquement correct

Category: Société (pervertie)Léo @ 11 h 24 min

La victoire de Donald Trump n’était pas anticipée. Elle fait plonger sur le coup les bourses mondiales car elle apporte bien évidemment son lot d’incertitudes*. C’est un peu celle des mauvais sentiments, de la vulgarité, des intérêts personnels. Pourtant, cette victoire ne possède t-elle pas quelque chose de revigorant, d’un point de vue symbolique ? Ne constitue t-elle pas en effet un échec cuisant pour le politiquement correct ambiant ? Ne représente t-elle pas un démenti cinglant aux medias et à la classe politique qui sont les suppôts de celui-ci ? Enfin, ne risque t-elle pas de signer le début d’un reflux, celui d’une certaine naïveté tiers-mondiste ? Tout comme le come-back d’une Amérique « gendarme du monde » après le relatif laxisme d’Obama ?

 

Le retour du peuple contre la caste politico-médiatique

C’est indéniablement le peuple qui a gagné ces élections, puisqu’il s’est moqué comme d’une guigne du concert bien pensant des médias et de la classe politique. Malgré ses mauvaises manières, malgré ses menaces vis-à-vis des étrangers (latinos, musulmans), malgré sa probable rudesse avec les femmes, Donald Trump a été élu ! Et son électorat n’est même pas celui qu’on croit : de nombreux étrangers lui ont donné leur voix ! Au diable donc les beaux sentiments de façade, au diable la morale œcuménique qui nous est servie quotidiennement par les médias occidentaux, le peuple a choisi la franchise et l’authenticité ! A force d’être dirigés par des parangons de vertu de façade, des sortes de demi-dieux de la morale apparente, les américains ont préféré voter pour quelqu’un qui leur ressemble, plus proche d’eux, avec ses défauts et ses qualités. Quelqu’un de vrai, qui ressemble à un humain normal, qui ne fait pas semblant, à qui ils puissent s’identifier sans devoir se contorsionner devant la glace. Au moins accordent-ils aux propos de ce nouveau Président américain un minimum de crédit. Le raisonnement est simple : Donald Trump dit ce qu’il pense puisqu’il raconte des énormités. Il est donc franc et digne de confiance.

 

Le début probable du reflux de la morale tiers-mondiste

Il faut imaginer dès à présent un Président américain capable de tenir des propos dérangeants, voire carrément xénophobes, au minimum égoïstes face à une Europe au sein de laquelle les nations sont engagées dans une sorte de « concours de beauté morale » particulièrement compulsif. A quelques exceptions près de pays « mal dégrossis » de l’est de l’Europe, que l’ancien commissaire européen Manuel Barroso s’était empressé de qualifier de racistes lors d’une interview sur CNN, c’est en effet à celui qui fera le plus étalage de sa générosité vis-à-vis des migrants, à celui qui élèvera le plus son peuple (sans jamais lui demander son avis) au niveau du Bien tel qu’il est actuellement homologué par la bien-pensance dominante occidentale. Pris dans une course folle dont les conséquences néfastes font symétriquement l’objet de splendides censures, les leaders politiques bouffis de moraline et leurs médias majoritairement inféodés se livrent à une surenchère qui va se trouver tout d’un coup en opposition frontale avec un Président américain rustique et mal élevé. Un président qui se fiche pas mal du camp du Bien, un Président qui n’a même pas honte de ses défauts. Comme la grande majorité des citoyens américains et européens, tel un diable sorti de sa boîte, suintant de mauvaises manières, Donald Trump dira sans aucune pudeur à ses interlocuteurs européens compassés qu’il est normal que les gens se sentent majoritaires chez eux. Cette phrase terriblement banale n’était elle pas devenue malodorante en Europe ? A présent, elle risque très probablement d’être réhabilitée… Tout comme le concept de « nation », sali et ostracisé comme sans doute jamais il ne l’a été auparavant. Face à ce choc culturel, de nombreux leaders européens auront sur le coup des vapeurs. Ils s’offusqueront. Mais sans doute feront ils preuve d’une certaine désinhibition dans leurs discours, puis dans leurs actes. Et peut-être plus rapidement que l’on croit.

 

Le retour probable du « gendarme du monde »

Obama s’est désengagé de plusieurs théâtres de conflits mondiaux. Bien que ce désengagement semble issu de très bons sentiments, les résultats ne sont pas spécialement à la hauteur. Ce qui se passe en Irak et en Syrie n’est pas particulièrement glorieux. Un peu partout dans le monde, la pression terroriste ne se dément pas . Par ailleurs, il semble que le Président russe soit un maillon essentiel, un maillon avec lequel le nouveau Président paraît plus enclin à collaborer que son prédécesseur. L’élection de Donald Trump devrait donc changer de façon significative la donne en matière de lutte contre le terrorisme : alliances, budgets et interventions sur le terrain devraient évoluer dans le sens d’un plus grand réalisme…

 

Ainsi, l’élection de Donald Trump devrait probablement marquer le début d’une nouvelle ère, une ère qui, parions-le, se caractérisera par les changements suivants :

-le recul du verbiage moralisant tiers-mondiste au sein de la classe politico-médiatique occidentale

-simultanément, le regain de respectabilité des « mauvais » sentiments tels que l’égoïsme national

-le recul progressif de la croyance béate en une totale compatibilité des ethnies

-la préférence pour les actes plutôt que les discours moralisateurs, la réal politique plutôt que la course à la misanthropie…

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*cet article prend le parti-pris que Trump adaptera son comportement à sa nouvelle fonction et ne sera pas aussi « fou » que sa campagne pouvait le laisser craindre. Certes, pris à la lettre, ses propos populistes électoraux sont inquiétants, mais ce n’est pas l’objet de cette analyse.

2 Réponses à “La victoire de Trump : un violent coup de pied au politiquement correct”

  1. Pascal vedel a dit:

    J’aime beaucoup l’expression « Le raisonnement est simple : Donald Trump dit ce qu’il pense puisqu’il raconte des énormités. Il est donc franc et digne de confiance ». je pense que nos politiques seraient plus crédibles et regagneraient un peu plus de confiance de électeurs si il disaient un peu plus ce qu’ils pensent réellement au lieu de s’en tenir à ce qu’il pensent être l’opinion publique telle qu’elle est déformée par ce qui s’écrit dans les medias.

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