03 Avr 2021

Pandémie : l’Etat français de plus en plus socialiste, de moins en moins efficace…

Category: Grandes énigmes socialistes,ManagementLéo @ 12 h 42 min

Les conséquences économiques de la pandémie frisent la démesure : « 150000 commerces fermés en France, le coût des aides passe à 11 milliards d’euros par mois. Cette somme comprend le coût total du fonds de solidarité, du chômage partiel pour l’Etat et des exonérations de cotisations sociales » (France Info 1/04/21).

Et comme pris dans une spirale dépensière infernale, le gouvernement Macron envisage d’intervenir encore plus lourdement, afin de « permettre aux commerçants de liquider leurs stocks hors période de soldes » et de leur allouer des « compensations financières pour les stocks invendus ». Tout cela en sus d’un système de chômage partiel prolongé, particulièrement onéreux puisqu’il « permet au salarié qui ne travaille pas de percevoir 84% de son salaire net, l’employeur ayant un reste à charge de 15%, sauf dans les secteurs les plus touchés par la crise » (France Info 1/04/21).

Jusqu’où donc s’arrêtera cette pulsion interventionniste et dispendieuse ? Est-ce vraiment efficace ? Ne sommes-nous pas en train de devenir totalement dépendants d’un Etat socialiste qui veut tout régenter et qui nous ruine un peu plus chaque jour ?

Quatre fois plus de morts que la moyenne malgré le plus violent des confinements du monde libre

Bien que le gouvernement nous ait infligé le confinement le plus radical du monde libre et plusieurs mesures de couvre-feu, ce qui nous a valu la plus forte récession de l’UE[1], la France se trouve dans le top 21 des pays à la plus forte mortalité, avec une létalité quatre fois plus élevée que la moyenne mondiale (Worldometer 1/04/21). Cherchez l’erreur…

La mise à pied d’une grande partie de l’économie n’était pourtant pas une nécessité mais un misérable palliatif à l’absence de réactivité gouvernementale. Distribution de masques, tests de dépistage, traçage des porteurs et des cas contacts, isolement des personnes contagieuses, soins de prévention et protection des personnes à risque, vaccination massive, rien de cela n’a été véritablement orchestré (à l’inverse des pays les plus efficaces dont certains ont déjà retrouvé une vie quasi normale) !

Ainsi, en dernier recours, pour sauver les meubles si ce n’est les apparences, le gouvernement s’est rabattu sur les bonnes vieilles recettes médiévales de blocage de la population. Plusieurs études dont celle réalisée sur 175 pays et publiée dans Nature Scientific Report (RTBF 22/01/21) démontrent la faible efficacité de ce type de mesures, et leurs conséquences désastreuses pour la société. Selon l’IFRAP[2], une semaine de confinement coûte de 4 à 16 milliards d’euros et menace 72 000 emplois !

Un recours compulsif à la dette malgré le record des prélèvements obligatoires de l’OCDE

Avec des mesures aussi exorbitantes, la dette publique devrait atteindre 122% du PIB en 2021 après 117% en 2020 alors qu’elle ne représentait « que » 98,3% en 2017 ! Elle s’est accrue de 232,4 milliards d’euros en 2020 et l’année 2021 risque de battre tous les records, n’en déplaise aux douces prévisions de Bercy.

De tels chiffres sont incroyables de la part d’un pays qui, depuis 2017, truste le sommet du hit-parade de l’OCDE[3] en matière de prélèvements obligatoires. Non contents de conserver notre position, nous allons à coup sûr accroître notre avance[4]. Certains tentent de battre des records d’équilibre budgétaire (Allemagne), de diminution de la part de l’Etat (Suède, Danemark), de croissance/plein emploi (Irlande, Allemagne, Suisse, Autriche…). Pas nous.

Une absence chronique de réactivité, d’anticipation et de plan de crise global

Au lieu de mentir pour camoufler l’impréparation logistique d’approvisionnement en masques, le gouvernement aurait dû réagir aux propositions d’industriels français bien introduits en Chine[5] afin de fournir à la population le premier rempart protecteur contre l’invasion virale. En matière de tests, les propositions faites par l’industrie vétérinaire sont restées elles aussi lettre morte[6] alors qu’elles auraient permis d’engager rapidement une vaste opération de dépistage, condition sine qua non d’une stratégie de prévention de grande ampleur.

Indissociable de ce volet de détection, le traçage des cas et des « cas contact » aurait permis de mettre en place un isolement individualisé des porteurs avérés et potentiels du virus. Mais là non plus, le gouvernement n’a pas su promouvoir l’application stop-covid pourtant essentielle. Ni même engager des mesures spécifiques destinées à protéger les personnes à risque. En considérant que l’âge médian des victimes de la Covid19 est de 84 ans, et que certaines pathologies sont très étroitement associées, il aurait été pourtant possible de largement diminuer les restrictions de déplacement des populations, et leur impact négatif sur l’économie.

Une prédisposition réflexe pour les interdictions, les privations et les contraintes

A ces absences répétées de réactivité et d’anticipation du gouvernement français s’ajoutent paradoxalement une propension quasi maniaque à interdire et à réglementer :

-interdiction du port du masque chez les policiers (jusqu’à ce que les syndicats réagissent) et menaces envers les municipalités qui ont voulu s’en procurer pour leurs administrés ;

-interdiction de déplacement pendant les confinements puis les couvre-feux avec l’obligation d’un questionnaire justificatif et de nombreux contrôles de police ;

-mise à l’écart de la médecine privée en début de la pandémie, seul l’hôpital public étant approvisionné pour le traitement des malades ;

-interdiction de la chloroquine (sur la simple base d’une étude « orientée » du Lancet dont la publication a très vite été annulée) et de l’Ivermectine alors qu’il serait au contraire pertinent d’accélérer les études scientifiques sur les molécules déjà connues (il y en a de très nombreuses) dont les effets préventifs ont été remarqués par les praticiens un peu partout dans le monde[7] ;

-interdiction d’ouverture des bars, restaurants, cinémas, salles de spectacles, et certains types de magasins alors qu’il aurait été considérablement moins coûteux et moins désagréable pour tout le monde d’imposer aux entreprises concernées le respect de règles strictes de distanciation sociale et de propreté ;

-interdiction de sortir et de se déplacer au-delà d’une certaine heure alors que les déplacements des personnes qui sont à la fois ni à risque ni porteuses du virus ne représentent aucun danger ;

-menaces envers les municipalités qui se sont débrouillées pour se procurer des vaccins en nombre suffisant…

Bientôt en République Démocratique ?

A la décharge de nos dirigeants, lutter contre une pandémie est un exercice difficile. Mais le tableau n’est pas brillant, et l’écart avec les pays qui se sont les mieux débrouillés met en exergue le profil de plus en plus dirigiste et socialiste du gouvernement Macron : piètre gestionnaire, autoritaire et liberticide mais capable de se ruiner sans limite en mesures sociales pour compenser ses échecs. Tout cela sur le dos des citoyens et des entreprises du pays dont il ne semble pas véritablement se soucier.

 

 

 

[1] 2020. Seul l’Angleterre a fait légèrement pire mais n’est plus dans l’UE

[2] Ifrap Janvier 2021

[3] OCDE (OECD) regroupe les 37 pays démocratiques les plus développés du monde (soit la moitié du PIB de la planète)

[4] Car derrière de la dette se trouvent des créanciers. L’annulation de celle-ci est le pur délire d’idéologues réfractaires à l’économie

[5]  Tout électeur lucide devrait avoir lu le livre du professeur Perronne : « Y-a-t-il une erreur qu’ILS n’ont pas commise ? »

[6] Ibid

[7] Ce que font certains pays mais pas la France

8 Réponses à “Pandémie : l’Etat français de plus en plus socialiste, de moins en moins efficace…”

  1. Ribus a dit:

    On se dirige même, à mon avis, vers un système plus proche du communisme sur le modèle de la RDA d’où votre interrogation sur la République Démocratique Française dirigé par un homme qui a tous les traits de Picrochole : stupide, méchant, cruel, cynique, agressif et qui prend un plaisir non dissimulé à martyriser son peuple. Outre les éléments de votre analyse, on peut ajouter l’absence de contre-pouvoirs réels, un Parlement à la botte même si les Sénateurs commencent enfin à se fâcher, une Justice servant régulièrement de bras armé d’une nomenklatura organisée en police politique. En outre, quand un pouvoir interdit les médicaments qui peuvent soigner, neutralise les médecins de ville, recommande un vaccin qui peut causer des décès, quelle est sa logique? De mon point de vue, elle est clairement génocidaire.

    • Rocla a dit:

      Hello, oui je suis d’accord sur tout ce que vous dites, sauf sur la logique : si telle était la logique, cela voudrait dire que les organisateurs de ce génocide seraient capable d’être efficaces, organisés, discrets, malins… Ce que je ne crois pas du tout : la caste politique qui nous dirige est lâche, veule mais pas du tout compétente et organisée… Les dégâts qu’elle cause ne sont à mon avis même pas volontaires 🙂

      • Ribus a dit:

        Bonjour Rocia,

        Merci pour votre réponse.

        J’ai effectivement parlé de LOGIQUE et non à proprement parler de génocide organisé. Mais un certain nombre d’indices concordants m’incite à penser qu’il y a de çà dans l’esprit malade de qui vous savez. Quant au caractère involontaire des décisions néfastes prises, je ne parviens pas y croire. Sur ce, Joyeuses Pâques!

        • Rocla a dit:

          Merci, joyeuses Pâques à vous aussi. Je sais que de nombreuses personnes pensent comme vous… Je pense qu’on se rejoins sur un point : le gouvernement n’a rien à foutre du peuple, nous ne sommes pas sa raison d’être, alors ils ne sont pas spécialement motivés pour être efficaces, ils ne s’appliquent pas, et leur inexpérience et leur incompétence leur facilitent la chose. Par contre, si vous avez raison, c’est alors bien plus grave que ce que je pense, et là, ce serait criminel…

        • Jean Claude a dit:

          Si nous évacuons le biais cognitif « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil – comme nous », et nous en tenons aux faits, toutes les actions de cette pourriture ont eu pour effet de:
          – Tuer un maximum de vieux.
          – Détruire l’économie.
          – Briser le lien social.
          – Prolonger indéfiniment l’épidémie et empêcher l’apparition d’une immunité collective.
          – Créer un maximum de chômage, de misère, de souffrances.
          – Effacer toutes les libertés constitutionnelles fondamentales.
          – Dresser le peuple par la terreur et le transformer en bétail.
          Et ce serait pure maladresse due à la bêtise ministérielle jointe à une ignorance crasse ?
          Même dans Bibi Fricotin on n’osait pas écrire des trucs si gros.
          Ribus a raison, un génocide est en cours contre les autochtones européens, bien organisé, abondamment financé pour corrompre les gouvernements, les médias, la justice et le système de santé.
          Si nous plaçons cet épisode dans un contexte plus large incluant :
          – Destruction de l’école et de la culture autochtone.
          – Réécriture de son histoire.
          – Destruction de son patrimoine culturel.
          – Braderie de son industrie.
          – Destruction de son tissu de PME.
          – Suppression de ses souverainetés vitales.
          On tombe sur un schéma de guerre hybride totale décrit par Zbig il y a déjà 30 ans.
          En tous cas, si ce n’est pas ça, c’est vachement bien imité.
          Mon pronostic, mais je peux me gourer, est qu’en 2030, le continent européen sera peuplé exclusivement de néandertaliens mélanoderme qui, après avoir complètement pillé leurs pays hôtes, seront revenus à l’état de nature où les avait trouvés le Dr Livingstone : pas de langage écrit, pas de gamme musicale, pas d’architecture, pas de métallurgie.
          Ça s’appelle l’âge de pierre.
          Préparez vous très bien, dans tous les sens du terme, ou barrez vous en Russie tant que vous le pouvez encore.
          Bon courage,
          Jean Claude

  2. maraval a dit:

    relisons st Exupéry dans pilote de guerre:

    nous vivons dans le ventre aveugle d une administration…l’administration ne crée point elle gère, une administration n est pas conçue pour résoudre des problèmes neufs. elle applique telle sanction a telle faute, telle solution a tel problème.
    dans une administration conçue pour parer aux inconvénients de l arbitraire humain, les engrenages refusent l intervention d e l homme.
    il faudrait pour que la machine s adaptât qu’ un homme disposât du droit de la bousculer.

    exemple: la marine de Colbert incapable de faire naviguer un navire pour que ses administrateurs ne dégarnissent pas leur entrepôts, Seignelay son gendre plaçât les administrateurs aux ordres des opérationnels pour pallier ce grave disfonctionnement;

    qui nous gouverne aujourd hui: l’ENA!!!

  3. Léo a dit:

    A Maraval : Verdict très drôle. Pétard, j’espère que vous vous trompez 🙂 Mais ce n’est pas totalement sûr, avec la caste que nous avons 🙂

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